Caraquet bord de route

Caraquet est un village d’environ 5000 habitants, qui borde la baie. Il est constitué principalement d’une longue rue, bordée de maisons typiques et traditionnelles, plutôt basses (pas d'immeubles en vue par ici).  



Autrefois, Caraquet était surnommée “le village le plus long du monde” et aujourd’hui encore, il fait 12 kms de long. Toute la journée, des voitures vont et viennent, la rue est comme une autoroute. Les magasins sont tous à de grandes distances les uns des autres, si bien qu’il est impensable de s’imaginer marcher à pied - à la limite à vélo -. Traverser une rue demande une grande attention et, depuis le début de mon séjour, des passages piétons viennent tout juste d’être peints au sol (mais les automobilistes les voient-ils ?). 




Traditionnellement, toutes les maisons de Caraquet font dos à la mer. C’était un village de pêcheurs principalement, pour qui la mer était surtout leur gagne-pain et pas un sujet de contemplation. Les maisons n’avaient pas de fenêtres qui donnent sur le front de mer, aussi notamment à cause du vent et de la mauvaise qualité d’isolation des fenêtres de l’époque. Et puis, le vie était dans le rue, donc il était plus important de pouvoir voir qui était en train de passer. 


Du coup, les restaurants ont eu tendance à reproduire ce fonctionnement et donnent pour la plupart directement sur la rue. Les gens en voiture disent bonjour à ceux en terrasse et vice-versa. Si bien que quand un restaurant a une vitre qui donne sur la mer, ce sont les touristes qui s’y mettent, tandis que les habitants vont côté rue.

Nous “dînons” régulièrement (c’est à dire déjeunons pour des français) à la boulangerie “Grains de Folie”, qui produit des pains et des plats simples et raffinés. Là, se retrouvent tous ceux qui veulent boire un café et manger un éclair au chocolat (par exemple).





Le Grains de Folie est tenu par Lorraine Haché et Claude Bergeron.



La librairie Pelagie jouxte la boulangerie et est tenue par Isabelle Bonin. Elle n’avait pas très envie d’être prise en photo, surtout devant la porte de sa librairie, mais elle a finalement gentiment accepté.