lundi 6 juillet

Voici l’Arena, le lieu où va se dérouler le Symposium. C’est en fait une patinoire vidée de sa glace : sol en béton, gradins sur les bords, plaques en plexiglass qui les séparent de la piste et une série de stands pour les artistes exposés.



Rencontre avec Sébastien - le fils d’Albert qui est venu me chercher à l’aéroport -, ainsi que les artistes Jacques Martin (qui commence à installer ses arbres), Jean-Yves Vigneau (aux cheveux blancs), Sonja Hébert (la seule fille présente pour l’instant) et François Gaudet, en casquette (c’est lui qui m’a pris en photo). 





Nous découvrons les lieux ensemble. Nous sommes un peu saisis par l’immensité et le sentiment de difficulté à l’occuper. Nous discutons de nos projets respectifs et cherchons chacun à notre manière à commencer à nous approprier l’espace - ou nous laisser approprier par lui -. Le côté “stands” nous préoccupe aussi. Comment jouer avec ? 





Par exemple, Jean-Yves Vigneau ne sait absolument pas ce qu’il va faire et c’est ainsi qu’il travaille d’ailleurs. Il ne prépare rien et se laisse porter par le lieu, le contexte, l’environnement. Il prend des photos. A la fin de cette journée, sa première idée était de reproduire son stand et de le poser sur la mer ; de prendre une photo et de l’exposer dans le stand de l’Arena. 



Finalement, je vais plutôt exposer “Le Panneau du temps qui passe...” que “Fantôme(s)”, car il pourra plus facilement être projeté en grand et donc occuper cet espace qui semble immense.


En plus, avec Denis Lanteigne, le commissaire de l’exposition, qui est à l'origine du Symposium, nous avons vu que ce serait intéressant de ramener un véritable arbre pour exposer les céramiques en-dessous. Il m’emmène dans le jardin de la maison qui appartenait à son arrière-grand-père, pour y chercher cet arbre. Nous optons pour un tremble assez haut, même si les branches ne forment pas une couronne très large. En rajoutant d’autres trembles plus petits, fixés  comme des branches, nous pensons pouvoir l’élargir.



Dans la maison de cet arrière-grand-père, Denis a fabriqué des sculptures en carton qui chacune est en mémoire d’un mort de la famille. Les sculptures sont entourées de photos de famille. Cela forme une étonnante composition dans cette “vieille” maison typique, emplie des esprits de sa famille.